Le Quotient Intellectuel, ou QI dans sa version abrégée, est le résultat d’un test psychométrique qui entend donner une indication quantitative standardisée de l’intelligence humaine. Créé à l’origine pour détecter et aider les enfants en difficulté, le calcul du QI a rapidement été adapté afin d’être appliqué aux adultes.
Bien que la notion ou la manière de le calculer aient pu légèrement évoluer au cours des décennies passées, le QI a finalement toujours été une source de fantasmes pour de nombreuses personnes. Puisque le QI moyen d’un humain adulte se situe entre 90 et 110, on a toujours prédit aux personnes ayant un QI inférieures à cette moyenne les plus grandes difficultés du monde pour accomplir de grandes choses dans la vie.
En revanche, les personnes disposant d’un QI supérieur à 110, voire à 120, sont considérées comme particulièrement douées. Ainsi, la société leur promet généralement un avenir des plus radieux.
Le score de QI est trop réducteur
Toutes ces théories autour du QI sont très intéressantes mais elles ne prennent pas en considération, à mon sens, plusieurs points essentiels. Tout d’abord, de nombreux experts s’accordent désormais à dire qu’il est finalement très difficile, voire impossible, de définir l’intelligence intellectuelle d’un humain avec un simple chiffre global tel que le QI.
Présenter le résultat de l’intelligence d’une personne avec un chiffre tel que le QI revient à laisser croire que l’intelligence est une notion unidimensionnelle. C’est une erreur monumentale !
En effet, il existe des multitudes d’intelligence différentes et il n’est donc pas opportun de ne retenir qu’un seul et unique nombre. Il se révèle bien plus pertinent de caractériser une personne par son profil sur les différentes composantes de l’intelligence que par un chiffre globale comme le QI.
Les tests QI évaluent déjà plusieurs composantes différentes de l’intelligence tels que la compréhension verbale, le raisonnement, la visualisation spatiale ou encore la mémoire. Le principal défaut du score de QI étant de ne pas montrer les points forts et faiblesses précises d’une personne dans ces différents domaines.
L’intelligence émotionnelle est un élément clé
Pire encore, le QI ne mesure pas un élément clé de la réussite dans la société à savoir l’intelligence émotionnelle. Cette dernière est un concept beaucoup plus récent puisque né au début des années 90.
Généralement abrégé en QE, le quotient émotionnel réfère à la capacité de reconnaître, comprendre et maîtriser ses propres émotions et à composer avec les émotions des autres personnes. Cette notion se révèle finalement assez proche du concept d’intelligence sociale.
De nombreuses études ont finalement démontré qu’une intelligence émotionnelle supérieure permettait aux individus de mieux réussir dans le monde professionnel de par une meilleure capacité d’adaptation aux autres personnes les entourant. En effet, les personnes dotées d’une forte intelligence émotionnelle sont capables de créer des relations sociales plus facilement et de mieux travailler en équipe. Des atouts essentiels pour réussir dans le monde de l’entreprise.
Néanmoins, rien n’est jamais garanti dans la vie.
Une intelligence supérieure qui devient un handicap
Que l’on parle de QI ou de QE, le fait d’avoir une intelligence supérieure devient souvent un handicap à partir du moment où l’on est dépisté. En effet, les personnes dotées d’une telle intelligence et qui sont dépistées vont nourrir de grandes attentes de la part des personnes de leur entourage.
Un lycéen ultra doué dont le QI aura été détecté comme supérieur à 120 va forcément attirer l’attention et on va lui promettre une brillante carrière sans bien même lui laisser le temps de choisir le chemin qui est le sien.
Le QE est moins mesuré mais j’imagine qu’il en serait de même avec une personne dont on aurait dépisté une intelligence émotionnelle supérieure.
Etre considéré comme supérieur n’est jamais une bonne chose en soi car cela vous met une pression supplémentaire. Une sorte d’obligation de réussir qui peut rapidement se transformer en handicap. J’ai ainsi pu voir de nombreuses personnes considérées comme supérieurement intelligentes ressentir un poids énorme au-dessus de leurs épaules.
Ce poids est une sorte d’obligation de réussir compte tenu de leur potentiel. Or, quel que soit votre potentiel, rien n’est acquis dans la vie si vous ne faites pas les efforts nécessaires tout au long de celle-ci pour atteindre des objectifs élevés.
Analogie entre talent et travail chez les sportifs de haut niveau
En y réfléchissant bien, je vois une analogie très forte avec les sportifs de haut niveau. Réussir à devenir un athlète de très haut niveau est très difficile et il faut que de nombreux paramètres soient réunis pour qu’une personne y arrive.
Or, pour certains, cela semble facile. Quel que soit le sport, nous avons tous déjà vus des jeunes sportifs ultra doués de manière naturelle. Ces sportifs ont un talent supérieur qui va leur permettre de survoler la concurrence durant leurs jeunes années puis d’atteindre le monde professionnel dans leur discipline.
Néanmoins, une fois devenus professionnels, ils sont confrontés à une problématique délicate à gérer pour eux. En effet, ils ont toujours dominé leurs adversaires facilement sans avoir besoin de travailler outre mesure.
Une fois arrivés dans le monde professionnel, ils ne rencontrent plus que la crème de la crème. C’est-à-dire les meilleurs des meilleurs de leur discipline. Pour réussir, ils vont devoir travailler très dur à l’entraînement ! Puisque c’est la première fois de leur vie qu’ils sont confrontés à cette nécessité, beaucoup vont échouer et ne jamais exploiter totalement leur talent immense au plus haut niveau.
Il existe un nombre extraordinaire d’exemples de ce type. Et je ne parle même pas ici des sportifs en herbe au talent fou qui échouent à devenir professionnels car dévorés par la pression mise sur leurs épaules par leurs familles …
Motivation et volonté font la différence par rapport au QI
Tout ceci m’amène à mettre en avant ce qui fait réellement la différence pour réussir de grandes choses dans la vie. Pour moi, il existe deux éléments clés supérieurs au QI qui sont la motivation et la volonté !
La motivation représente ce que vous souhaitez faire, c’est-à-dire les objectifs que vous allez définir. La volonté représenté quant à elle ce que vous allez mettre en oeuvre pour atteindre vos objectifs.
Ainsi, beaucoup de personnes sont motivées pour réussir de grandes choses et connaître du succès. Cependant, combien ont réellement la volonté nécessaire pour y parvenir ? Très peu finalement car beaucoup abandonnent en cours de route effrayés par le travail à réaliser quotidiennement pour réussir.
Les personnes supérieurement intelligentes ou très talentueuses font malheureusement bien souvent partie des personnes qui abandonnent voire qui ne commencent jamais réellement la lutte pour réussir.
Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elles n’ont pas d’objectifs qui leur sont propres ou bien car elles n’ont pas le sens du travail suffisant du fait de trop grandes facilités tout au cours de leurs jeunes années.
En clair, elles n’ont pas de motivation ni de volonté suffisantes pour réussir et accomplir de grandes choses. A contrario, les personnes sans talent intrinsèque immense vont très rapidement développer des capacités à travailler plus dures que la moyenne. Ces capacités de travail supérieures vont devenir un atout de poids dès lors qu’elles auront défini des objectifs élevés.
Bien souvent, ils ne manquent à ces personnes que la motivation à réussir de grandes choses. Une fois cette motivation, leur volonté fera la différence et leur permettra de parvenir à leurs fins un jour ou l’autre.
Tout ceci m’amène à la conclusion suivante : la motivation combinée à la volonté feront toujours la différence sur l’intelligence supérieure qu’elle soit intellectuelle, avec le fameux QI, ou émotionnelle, avec le moins connue QE.